Pour clore par trois, et cela suffira, je viens aussi te parler de l'Afrique.
J'ai été incarné maintes fois en cette terre chaude et claire
Sa beauté est grande, j'ai en moi des émotions car des souvenirs, j'ai en moi la beauté de l' Afrique, dans toutes ses manifestations au fil de siècles écoulés
Elle a été riche, elle a été pauvre
Elle a porté de grandes âmes et des monstres, elle porte des âmes en souffrance, beaucoup en ce moment
Elle va s'écouler
Son sable va se mouiller, car des tempêtes vont se soulever, ramassant les fonds, soulevant les cadavres
Les bêtes de la Création, venues mettre du substrat et les évolutions
Les sages africains, quelques uns, y sont encore
Ils éduquent et maintiennent ouverte la manne de sagesse ancestrale, qui ne doit pas s'éteindre
Si les tombeaux sont soulevés, c'est parce que les passés doivent être rénovés
Le substrat est là, en dessous, et les vapeurs sont prêtes.
Un monde est né sans bases, monté d'allumettes
le vent est sacrifié, sacré et sacrifié
l'eau les larmes, mais le vent va nettoyer
il sèchera les larmes et il faudra oublier
car de ce renouveau, dépend l'ordre des mondes, à tout jamais, dans toutes ces rondes.